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Art-Hop-Polis : (Dé)Faire le Mur
Photographies de François Cadière

Chaque mercredi, le temps du confinement, la Maison Heinrich Heine vous invite à redécouvrir une exposition passée dans le cadre d’Art-Hop-Polis, le tour du monde artistique virtuel à la Cité internationale universitaire de Paris.

Dans le cadre des célébrations du trentenaire de la chute du mur de Berlin, nous avions présenté (Dé)Faire le Mur, une exposition de photographies de François Cadière, du 4 novembre au 29 décembre 2019.

Illustrateur et photographe, François Cadière a su capter de manière saisissante et avec authenticité l’atmosphère de la ville de Berlin dans les jours qui suivirent la chute du Mur. Ces photos, en noir et blanc, montrent avec poésie les émotions des Berlinois devant ce nouveau chapitre de leur histoire.

François Cadière vit et travaille entre Berlin et Paris. Il notamment collaboré avec des marques telles que Accor Hotels et Louis Vuitton, et a enseigné à l’Universität der Künste à Berlin.

Texte de l’écrivain Aymeric Lorenté à propos de ces photographies :
" [...] Dès l’aube du 10 novembre [1989], conscient de la gravité et de l’importance historique de ces heures inédites, François Cadière s’est rendu à Check Point Charlie, point de mire des confrontations entre l’Est et l’Ouest. Il sent que, subitement, le cœur de la ville martyr recommence à battre, lentement d’abord, puis sûrement.
Pendant les deux jours qui ont suivi, il a servi de témoin, en mettant sa créativité artistique au service de l’histoire en mouvement.
Reporter improvisé, il a parcouru la ville, photographiant la joie des berlinois, des scènes de liesse, des moments de doutes, des petits détails et de plus grands tableaux.

Le fil rouge de ces photos, c’est la vie de Berlin et de ses habitants à ce moment précis. L’art de François Cadière sert de support à la réalité, et donne un cadre de lecture différent, en ouvrant un nouveau champ des possibles.
Ces photos appartiennent aux archives berlinoises de François Cadière : influencé par Fritz Lang, par Wim Wenders, il s’adresse à la ville, à ses blessures de guerre, à son destin tragique, à sa force de résilience. François Cadière célèbre la vie."