Récital croisé autour de deux compositeurs aux influences parallèles Fanny Hensel (1805-1847) / Gabriel Faure (1845-1924)
En coopération avec l’association Parole et Musique
Romances avec et sans paroles Il se dit souvent que Gabriel Fauré a subi l’influence de Felix Mendelssohn, mais il aussi dû connaître et apprécier la musique de sa sœur aînée, Fanny Hensel, dont les partitions lui sont parvenues par des éditeurs communs. Les écouter ensemble, c’est prendre conscience de l’importance du réseau musical au XIXe siècle entre l’Allemagne et la France.
Programme :
En manière d’introduction Nachtwanderer (Joseph von Eichendorff) Diane, Séléné (Jean de la Ville de Mirmont) Die Mainacht (Ludwig Hölty) La Lune blanche luit dans les Bois (Paul Verlaine)
La compositrice, le compositeur et leurs poètes Fanny Sommernacht (Friedrich Gottlieb Klopstock) Die frühen Gräber (Friedrich Gottlieb Klopstock) Gleich Merlin, der eitle Weise (Heinrich Heine) Warum sind denn die Rosen so blass (Heinrich Heine) Harfnerslied (Johann Wolfgang von Goethe) Neue Liebe, neues Leben (Johann Wolfgang von Goethe) Mélodie pour le piano op. 4 n°2
Gabriel Romance sans paroles op. 17 n°1 Chanson du Pêcheur (Théophile Gautier) Au Cimetière (Jean Richepin) Spleen (Paul Verlaine) L’Absent (Victor Hugo) Le Papillon et la Fleur (Victor Hugo)
Regards sur le passé et sur l’Italie Lied für Klavier op. 8 n°2 Vorwurf (Nicolaus Lenau) Sérénade du Bourgeois Gentilhomme (Molière) Romance sans paroles op. 17 n°3 Mandoline (Paul Verlaine) Italien (Franz Grillparzer) Lied für das Pianoforte op. 6 n°4, Il Saltarello romano
En manière de conclusion L’hiver a cessé (Paul Verlaine) Bergeslust (Joseph von Eichendorff)
La soprano Françoise Masset a reçu sa formation musicale, vocale et universitaire aux CNR de Douai et de Paris, au Centre de Musique Baroque de Versailles et à la Sorbonne. Sur scène, en concert, et au disque, elle interprète un répertoire diversifié, du baroque au contemporain (elle a créé plusieurs ouvrages lyriques dont la « Médée » de Michèle Reverdy). Ses rôles, les spectacles qu’elle a conçus et les œuvres qu’elle a créées, témoignent de sa curiosité et de son goût pour les rencontres musicales. Le récital (avec piano, orgue, harpe, guitare, théorbe et luth) et la musique de chambre sont des domaines qu’elle aime privilégier. L’Académie du disque lyrique lui a décerné en 2010 l’Orphée d’or de la meilleure interprète de mélodies pour l’album « Les Compositeurs de Marceline Desbordes-Valmore » enregistré avec le pianiste Nicolas Stavy. Le critique Ivan Alexandre la salue comme « l’une de nos rares, de nos dernières diseuses, qui sait où placer l’accent tonique et l’accent pathétique dans l’Isis de Lully comme dans une chanson de Kosma... »
La pianiste Françoise Tillard se partage entre musique vocale et musique de chambre. Après des études à Londres au Royal College of Music et une première expérience professionnelle au Mozarteum de Salzburg, elle accompagne de nombreux chanteurs (dont Christa Ludwig), travaille en tant que chef de chant avec de nombreux chefs d’orchestre (dont Herbert von Karajan). Elle enseigne la mélodie et le lied aux Conservatoires du Centre et du Xe arrondissement de Paris et joue dans le Trio Fanny Hensel, nommé d’après la compositrice dont elle a écrit la biographie et qui est aussi son sujet de thèse de doctorat en études germaniques. Elle a reçu en 2005 l’Orphée d’or de la meilleure accompagnatrice pour ses divers enregistrements (Gustav et Alma Mahler, Schoenberg et Britten, Chabrier…). Elle dirige l’association Parole et Musique qui produit la musique de chambre avec et sans paroles : récitals, concerts en duo et trio, opéras de poche.