Née en 1988, Vania Pigeonutt est une journaliste mexicaine et productrice qui travaille depuis 15 ans pour divers médias internationaux. Elle se concentre sur les effets de la criminalité transnationale organisée, la liberté d’expression et les droits de l’homme.
Elle s’est spécialisée dans la compréhension de phénomènes tels que les disparitions forcées, en particulier le cas des 43 étudiants disparus d’Ayotzinapa. Elle s’est également intéressée aux dynamiques criminelles à l’échelle locale : communautés productrices de pavot, phénomènes d’enlèvement et d’extorsion, féminicides, déplacements forcés internes. Le tout avec une approche intersectionnelle, communautaire et décoloniale du genre. Elle a cofondé le média local 𝐴𝑚𝑎𝑝𝑜𝑙𝑎. 𝑃𝑒𝑟𝑖𝑜𝑑𝑖𝑠𝑚𝑜 𝑇𝑟𝑎𝑛𝑠𝑔𝑟𝑒𝑠𝑜𝑟 et le mémorial des journalistes disparus et assassinés pour lequel elle a créé le réseau de journalistes féministes "Matar a Nadie".
Membre de l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée, ses textes ont été publiés dans des médias nationaux et étrangers tels que 𝐸𝑙 𝑈𝑛𝑖𝑣𝑒𝑟𝑠𝑎𝑙, 𝑇ℎ𝑒 𝑁𝑒𝑤 𝑌𝑜𝑟𝑘 𝑇𝑖𝑚𝑒𝑠, 𝑉𝑖𝑐𝑒𝑁𝑒𝑤𝑠, 𝑇𝐴𝑍, 𝐷𝑊 en Allemagne. Elle a remporté le Walter Reuter German Journalism Prize à deux reprises, en 2015 et en 2021.
Actuellement en exil à Berlin, elle enquête sur les crimes contre la liberté d’expression et se concentre notamment sur les conditions de santé mentale des femmes journalistes qui couvrent la violence.