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États des lieux de mémoire
vendredi 18 janvier 2013
à partir de 14h30

Collège international de philosophie avec la Fondation Auschwitz de Bruxelles avec le soutien de la Maison Heinrich Heine

On a beaucoup parlé et écrit sur les mémoires de groupe et communautaires en limitant leur rapport et leur histoire à des conflits, des « guerres », des concurrences, des stratégies d’occultation ou de mise sous silence à tel point que ces termes sont devenus des lieux communs d’une sorte de doxa plus générale sur la mémoire collective et culturelle dont s’alimentent les discours universitaires et médiatiques, sans venir les interroger – à quelques exceptions près.

Le colloque propose de procéder à une lecture critique de ces termes en venant questionner l’émergence, la constitution (l’institution) et la mise en rapport de différentes mémoires exemplaires des grandes violences du XXe siècle. Les interventions donneront ainsi une approche comparée, d’une part, de l’émergence et de la constitution de certaines mémoires de groupe (comment s’affirment-elle et se font-elle reconnaître dans l’espace public et dans la culture ?), d’autre part, des rapports que ces mémoires peuvent entretenir avec d’autres mémoires dont elles partagent, sinon le même événement, du moins un temps, des caractéristiques ou des préoccupations communes.

 vendredi 18 janvier 2013 14h00-19h00

MEMOIRES TRAVERSANT L’HISTOIRE

Christian BIET (Paris-Ouest Nanterre / HAR/ IUF) : Les leçons de l’Édit de Nantes Nicolas BEAUPRE (UBP Clermont-Ferrand 2 / CHEC / IUF) : La Grande Guerre : du témoin à l’historien, de la mémoire à l’histoire ? Catherine BRUN (Paris 3-Sorbonne nouvelle) : Histoire, ignorances, mémoire(s) : quel(s) savoir(s) pour quelle(s) mémoire(s) de la guerre d’Algérie ?

pause

Nicole LAPIERRE (CNRS) : Mémoires juives et mémoires noires, une « cause commune » ? François AZOUVI (EHESS / CNRS) : Le mythe du grand silence

samedi 19 janvier 2013 10h00-13h00

MEMOIRES EN CHANTIER

Sophie ERNST (professeur agrégée de philosophie, TZR, Académie de Créteil) : De « l’indicible” au ”paradigme », la mémoire de la Shoah comme « grand récit » Pierre ALBERTINI (historien, prépa. Condorcet) : Les paradoxes de la mémoire gay : l’exemple français Danielle ROZENBERG (CNRS/ Université de Paris Ouest Nanterre) : La mémoire du franquisme dans la construction de l’Espagne démocratique : les voies incertaines d’une réconciliation nationale Régine ROBIN (professeur émérite de l’Université du Québec à Montréal) : Identité et mémoire au Québec

14h00-18h00

MEMOIRES PERIPHERIQUES

 Jean-Charles SZUREK (CNRS/Université de Paris Ouest Nanterre/ENS Cachan)  : La Pologne, pays témoin de la Shoah Nadia TAHIR (Université de Caen-Basse Normandie - ERLIS) : Mémoires en conflits : associations de proches de détenus-disparus et associations de survivants en Argentine Meir WAINTRATER (ancien directeur de la revue L’Arche)  : De Jérusalem à Kigali, ou la toute-puissance des victimes