Le troisième et dernier tome de cette correspondance, qui s’est étendue sur trente ans vient de paraître. On découvre dans ces lettres que l’intellectuel pacifiste, qui voulait rester « au-dessus de la mêlée », devient un admirateur de Staline, et que le juif viennois, profondément apolitique, mais qui, après 1914 s’est difficilement dépris de son parti pris pour l’Allemagne, est d’une grande lucidité face à la crise européenne et aux totalitarismes de l’entre-deux guerres. Tous deux témoignent en tout cas d’une foi dans la culture humaniste de l’Europe. Romain Rolland / Stefan Zweig, Correspondance (Albin Michel, 2014/15) a été édité, présenté et annoté par Jean-Yves Brancy.