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journée d’étude
La révolution au subjectif – Revolution aus subjektiver Perspektive
La révolution allemande de 1918-1919 : une histoire d’en bas

vendredi 9 novembre 2018
de 14h00 à 18h30

samedi 10 novembre 2018
de 09h30 à 12h30

Journées d’étude organisées par Valérie Carré, Jean-François Laplénie, Agathe Mareuge

Parmi les nombreuses commémorations auxquelles l’année 2018 donne lieu, il y a celle de la révolution allemande de 1918/19. Placée entre le bicentenaire de la naissance de Karl Marx, les 170 du Printemps des peuples et les 50 ans de mai 1968, elle semble être reléguée au second plan, même si elle a pu jouir d’une actualité éditoriale importante en Allemagne. Là où la plupart des ouvrages récemment publiés sur le sujet s’efforcent de donner une vue d’ensemble, souvent d’un point de vue surplombant visant à l’exhaustivité, la journée d’étude organisée à la date anniversaire de la double proclamation de la République à Berlin (9 novembre 1918) s’intéressera à la relation subjective de l’épisode révolutionnaire, que cette relation émane de souvenirs personnels, ou de constructions littéraires et artistiques. À partir de textes littéraires, d’œuvres artistiques, d’articles de presse, et d’égo-documents (relations, témoignages), elle interrogera le vécu personnel depuis le cœur même des événements mais également les reconstructions a posteriori au sein de cadres idéologiques différents, ainsi que les processus de sémantisation par la philosophie ou la littérature. Ainsi, à travers l’étude des différents récits et des modalités de (re-)configuration du vécu, nous tenterons d’écrire l’histoire d’en bas, de rendre visible le kaléidoscope des différentes expériences et d’en tirer une image de la révolution nécessairement lacunaire, contradictoire et multiple.

Diese Arbeitstagung, die zum hundertjährigen Jubiläum der doppelten Ausrufung der Republik in Berlin (9. November 1918) stattfindet, möchte sich mit Schilderungen des revolutionären Geschehens aus subjektiver Perspektive beschäftigen, seien es persönliche Erinnerungen oder literarische und künstlerische Werke. Damit unterscheidet sich die Tagung von vielen Neuerscheinungen zum Thema, die „von oben“ einen Überblick über die deutsche Revolution geben und auf Vollständigkeit angelegt sind. Ausgehend von literarischen Texten, künstlerischen Werken, Presseartikeln, Ego-Dokumenten (Berichte, Selbstzeugnisse) soll hier das persönliche Erleben inmitten der geschichtlichen Ereignisse oder aber in Rekonstruktionen Ex post untersucht werden sowie die Art und Weise, wie dieses Erlebnis in ästhetischen oder philosophischen Formen Ausdruck findet. Die Analyse verschiedener Erzählungen und (Re-)Konfigurationsformen des Erlebten soll einen Beitrag dazu leisten, eine Geschichte „von unten“ zu schreiben und das Kaleidoskop der einzelnen Erfahrungen sichtbar zu machen. Daraus soll ein Bild der Revolution entstehen, das notwendigerweise lückenhaft, widersprüchlich und vielfältig ist.