Dans un contexte de post-confinement où certaines populations urbaines ont souhaité (re)trouver une vie idéale à la campagne, la Maison Heinrich Heine réunit deux sociologues de la ruralité pour croiser les perspectives françaises et allemandes.
Comment le rapport entre environnement rural et urbain a-t-il évolué ces dernières années ? En France comme en Allemagne, certaines régions sont marquées par le déclin démographique et la rareté de l’emploi. Pourtant, dans ces espaces ruraux désindustrialisés, des formes de socialisations et des initiatives locales persistent et se développent.
Quelle(s) conscience(s) collective(s) émergent chez les jeunes des régions rurales ? Quel regard portent-ils sur eux, qui « sont restés » et sur ceux qui « sont partis » ? Que nous apprennent les mobilisations des « Gilets Jaunes » à ce propos ?
• Benoît Coquard est sociologue à l’INRAE/CESAER et spécialiste en sociologie des jeunesses rurales et sociologie des classes sociales. Son livre Ceux qui restent (Editions La Découverte, 2019) est le fruit d’une enquête en observation participante pendant 10 ans dans les campagnes de la Région Grand Est.
« Bel exemple de sociologie immersive dans laquelle s’est investi le chercheur Benoît Coquard. […] Le lecteur restera marqué par ces récits de vie, même s’il est très loin de la « bande de potes ».
• Andreas Willisch, sociologue, coordonne le programme "Neulandgewinner" de la Robert Bosch Stiftung. La mission de ce programme ? Soutenir des projets non-conventionnels dans les villages est-allemands pour améliorer la cohésion sociale et la qualité de vie.
Il est aussi co-président et fondateur de l’Institut Thünen de Bollwick, qui étudie les sociétés en reconversion et soutient les agents de cette transformation.
• La rencontre sera animée par Léo Klimm, correspondant pour le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung à Paris
