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musique de chambre
Autour d’un arpeggione
Patrick Langot et Alain Planès

dimanche 27 novembre 2022
de 17h00 à 18h30

♫ Franz Schubert (1797-1828)
Sonata Arpeggione, en la mineur, D. 821

♫ Ludwig van Beethoven (1770-1856)
Variations sur des thèmes de « La flûte enchantée » de Mozart

UNE SCHUBERTIADE AUTOUR D’UN ARPEGGIONE

Si le 18e siècle voit fleurir nombre d’œuvres pour violoncelle seul et de sonates, il faut attendre le 19e siècle pour qu’il gagne sa place de véritable soliste. Parallèlement au répertoire « sérieux » des grandes salles de concert, on voit donc fleurir pour lui partout en Europe tout un répertoire « de salon », essentiellement composé de Nocturnes, Fantaisies et Variations sur des thèmes d’opéras très en vogue. Ludwig van Beethoven est l’un des premiers à écrire des variations instrumentales issues de thèmes d’oratorios et d’opéras, comme en témoignent ces deux recueils sur des airs de la « Flûte Enchantée » de W.A. Mozart. D’écriture en apparence classique, c’est pourtant le Beethoven des Sonates pour violoncelle et piano qui s’exprime dans ces lignes.

Anton Schindler, premier biographe allemand de Beethoven, rapporte dans son ouvrage que ce dernier passa de nombreuses heures avec une soixantaine de partitions de Schubert - principalement des Lieder - et qu’il se serait écrié « Vraiment, en ce Schubert habite une étincelle divine ! ». Les deux hommes ne se sont rencontrés qu’une seule fois, peu de temps avant la mort de Beethoven. Schubert vouait une grande admiration à celui qui était reconnu comme le plus grand compositeur allemand.
Composée en 1824 ainsi que les quatuors à cordes n°13 „Rosamunde“ et 14, la sonate „Arpeggione“ doit son nom à un étrange instrument à 6 cordes créé en 1823, accordé comme une guitare et joué comme un violoncelle. Le mariage des timbres subtils du pianoforte et du "violoncelle-guitare" offre toujours une occasion rare d’écouter ce chef-d’œuvre tel qu’il fut créé en 1824. Un chef-d’œuvre sans lequel cet instrument serait tombé dans l’oubli des coulisses de l’histoire de la musique...

Nées à Vienne vers 1820 dans les salons des amis et mécènes de Franz Schubert, les « Schubertiades » étaient des réunions musicales, poétiques et théâtrales où étaient jouées notamment les œuvres du compositeur. Baptisées ainsi affectueusement par ses proches, ces concerts privés sont entrés dans la tradition et ont prêté leur nom à de nombreuses manifestations musicales.

Alain Planès et Patrick Langot scellent aujourd’hui leur amitié dans cette Schubertiade aux sonorités authentiques.

 Arpeggione de Guy Coquoz & Carolline Thouan, 2012 (copie de l’arpeggione du Musikinstrumenten-Museum de Berlin, probablement fabriqué par Anton Mitteis, première moitié du 19e siècle)
 Violoncelle baroque anonyme (ca. 1704)
 Pianoforte de Robert Brown, 2006 (copie d’un pianoforte de Rosenberg, ca. 1805, Musée de Vienne)


inscription conseillée

participation aux frais - 7 € (plein tarif) / 4 € (tarif étudiant)