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Patrimoine mondial 2
mercredi 14 mars 2012
à partir de 19h30

fondation de la Suisse

De Brasilia aux sites du Bauhaus de Weimar et Dessau, des œuvres de Gaudi en Espagne au plan urbain de la Cité horlogère du Locle en Suisse, trente sites du patrimoine architectural du 19ème et 20ème siècles ont, depuis 1984, été inscrits sur la liste du Patrimoine mondial. En parallèle, en 2001, le Centre du Patrimoine mondial de l’UNESCO, l’ICOMOS (Conseil international des monuments et des sites), et DOCOMOMO (groupe de travail international dédié à la documentation et à la conservation des édifices, sites et ensembles urbains du mouvement moderne) lancent le « Programme du patrimoine moderne », programme commun pour l’identification, la documentation et la promotion du patrimoine construit des deux siècles derniers. L’engouement pour la reconnaissance et la « muséification » du patrimoine moderne soulève toutefois de nouveaux enjeux. Les sites modernes nous offrent-il le recul nécessaire pour présager de leur « valeur universelle exceptionnelle » ? Quel impact réel pour les villes et sites inscrits qui, à l’instar du Havre, jouissent soudain d’une - parfois inespérée - considération du public ? Comment les innovations techniques et les valeurs du mouvement moderne sont-elles reçues par le Patrimoine mondial ? Quels enseignements tirer de la candidature plusieurs fois recalée des sites Le Corbusier et comment appréhender la notion de série transnationale, dans un contexte croissant de globalisation des œuvres architecturales ? C’est justement au sein d’un édifice du 20ème siècle candidat à l’inscription au patrimoine mondial que chercheurs et représentants de sites du patrimoine moderne apporteront leur éclairage sur ces problématiques. Entrée libre dans la limite des places disponibles

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Cycle : patrimoine mondial : mode ou modèle ? Evolutions et tendances d’une reconnaissance objet de toutes les convoitises

En 2012 sera célébré le 40e anniversaire de la Convention du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Ratifiée par 188 pays dans les 5 continents, cette convention a été à l’origine de la production de la liste du Patrimoine mondial, regroupant aujourd’hui 936 biens culturels, naturels ou mixtes et toujours enrichie. La liste du Patrimoine mondial fait aujourd’hui l’objet de toutes les convoitises. Elle marque la reconnaissance patrimoniale suprême se référant à l’Humanité dans son ensemble. Les biens inscrits sur la liste, souvent au terme de démarches longues et coûteuses, constituent les « Hauts lieux » du monde. Ils contribuent à générer des retombées économiques, sociales, culturelles ou politiques ; ils polarisent la fréquentation touristique ; ils induisent des effets d’image. Majoritairement culturels et localisés pour la plupart dans les pays du Nord, ils ont été de plus en plus diversifiés qualitativement et géographiquement ; ces tendances se sont confirmées par la signature, en 2003, de la Convention sur le Patrimoine Culturel Immatériel (PCI). Ce sont ces évolutions riches, diverses, à certains égards paradoxales, que se propose d’explorer la série des cinq tables rondes organisées par cinq maisons de la Cité internationale universitaire de Paris.