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Mort à Venise (Morte a Venezia)
vendredi 25 avril 2014
à partir de 20h00

Présentation du film Mort à Venise de Luchino Visconti (Italie, 1970, 131 mn.) d’après la nouvelle de Thomas Mann.

L’action se déroule en 1911, à la Belle Époque, dans une Venise visitée par la bourgeoisie insouciante, avant les drames qui vont surgir. Dans un luxueux palace du Lido, le professeur Gustav von Aschenbach, compositeur fatigué et malade, s’isole dans une solitude volontaire et observe les riches clients de l’endroit. Tadzio, un adolescent au visage d’ange, au regard impudent, capte cependant son intérêt... Obsédé par sa beauté et troublé par son attitude, le professeur ne saura fuir sa présence envoûtante. Le film est une adaptation d’une nouvelle de Thomas Mann, mais Visconti transforme ce matériau initial en faisant d’Aschenbach un musicien et non un écrivain, en introduisant des flash-backs provenant d’une autre œuvre de Mann, Le Docteur Faustus, et des éléments de son imaginaire personnel. Le rapport de ce film, comme de toute l’œuvre de Visconti, avec À la recherche du temps perdu, autre œuvre de l’immédiat avant-guerre de Marcel Proust, est frappant.

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Cycle : "L’Europe à la veille de la Première Guerre mondiale"

Après la Première Guerre mondiale, au moment où l’Europe comptait ses morts, ses blessés, ses mutilés, et faisait face à l’inflation et à la crise économique, la période d’avant-guerre semblait être rétrospectivement un véritable âge d’or : embellie économique, essor de l’automobile, débuts de l’aviation, démarrage du cinématographe, et, par-dessus tout, exceptionnel foisonnement artistique et musical. En même temps, on pressentait déjà la fin d’une époque. De nombreux écrivains ont rédigé leurs chefs-d’œuvre dans les premières années du siècle, et leurs œuvres littéraires ont inspiré plus tard de nombreux cinéastes.

Le cycle du deuxième trimestre 2014 se veut un reflet cinématographique et un hommage à cette époque qui nous intrigue encore aujourd’hui, avec des œuvres de quelques grands cinéastes venant de l’Europe entière : Visconti, Bergman, von Sternberg et Truffaut qui se sont inspirés des textes de Thomas et Heinrich Mann, de Roché, de Franz Hessel ou de Strindberg.