RFA 1961, 81 mn., couleur et n/b, vostfr
avec Tobias „Toby“ Fichelscher, Eva Häussler et Manfred Burzlaff
première du film en France, suivie d’une discussion avec Mareike Palmeira et Britta Braun-Pohland
« En 1961, lorsque Pohland tourne son film sur le batteur fictif Tobby errant sur son vélo dans un Berlin estival, le jazz et le cinéma venaient tout juste de se trouver. Les modèles de Pohland sont aisément reconnaissables : Shadows de John Cassavetes, Paris nous appartient de Jacques Rivette ou À bout de souffle de Jean-Luc Godard étaient des chroniques impressionnistes de journées et de nuits sans but, ponctuées d’une bande-son jazz. L’histoire ne jouait qu’un rôle secondaire. Ce qui comptait, c’est la nonchalance radicale des personnages, une photographie sensible aux lignes claires de l’architecture moderne et aux reflets de lumière de la vie nocturne, les gestes, regards et dialogues apparemment spontanés, mais qui témoignent avant tout de l’intention de traduire en langage cinématographique les variations improvisées du jazz et de la peinture abstraite. Un chef-d’œuvre de l’époque beatnik. »
Andrian Kreye, chef du service Culture de la Süddeutsche Zeitung
dans le cadre du ciné-club « Le cinéma de Papa est mort. Nous croyons au nouveau cinéma ». Hansjürgen Pohland et le Manifeste d‘Oberhausen (avril-juin 2019)