Axel Dörner

trompette, électronique

Axel Dörner est né en 1964 à Cologne. Il commence le piano à l’âge de neuf ans et la trompette à onze ans dans une école de musique locale. De 1983 à 1986, il étudie la trompette avec Jon Eardley à Cologne. Plus tard, de 1988 à 1989, il étudie le piano au Conservatoire d’Arnhem, aux Pays-Bas, puis, de 1989 à 1994, le piano et la trompette (avec Malte Burba) à la Musikhochschule de Cologne. À Cologne, il se produit avec Bruno Leicht dans un groupe appelé The Streetfighters et forme un quatuor avec Frank Gratkowski, Matthias Bauer et Martin Blume. En 1993, il enregistre son premier CD dans un trio appelé The Remedy (avec Sebastian Gramss et Claus Wagner), avec Matthias Schubert, Peter Kowald et Tom Cora comme invités. En 1994, Dörner s’installe à Berlin. Avec Rudi Mahall à la clarinette basse, Joachim Dette (basse) et Uli Jennessen (batterie), il fonde le groupe Die Enttäuschung, qui joue exclusivement des compositions de Thelonious Monk.
En 1996, ce quatuor (avec Jan Roder comme nouveau bassiste) a été rejoint par Alexander von Schlippenbach et est devenu le quintette Monks Casino. Die Enttäuschung se poursuit dès lors avec un programme de compositions originales des membres du groupe qui ne cesse de s’étoffer. À cette époque, Dörner commence également à collaborer avec Sven-Åke Johansson dans différentes formations, ce qui se poursuit encore aujourd’hui. En 1995, il commence à se rendre à Londres, ce qui l’amène à collaborer avec de nombreux musiciens de la scène anglaise. À la même époque, il participe à des représentations dans toute l’Europe (et plus tard au Carnegie Hall, à New York) du Requiem für einen jungen Dichter de Bernd Alois Zimmermann avec l’orchestre symphonique de la SWR sous la direction de Michael Gielen. Parallèlement, il poursuit ses recherches sur les techniques de trompette étendue et les structures musicales en travaillant avec Robin Hayward, Andrea Neumann et Annette Krebs. En 1998, il s’est rendu à Chicago pour la première fois et a joué, entre autres, avec Fred Lonberg Holm, Michael Zerang, Ken Vandermark et Hamid Drake. D’autres trios nouvellement formés à cette époque sont Contest of Pleasures (avec John Butcher et Xavier Charles), TOOT (avec Phil Minton et Thomas Lehn), un trio avec Paul Lovens et Kevin Drumm. En 2005, il a formé un quartet avec Otomo Yoshihide, Sachiko M et Martin Brandlmayr, qui a effectué des tournées en Europe et au Japon.
Avant d’enregistrer son premier CD solo officiel intitulé Trumpet (A Bruit Secret, 2001), il a réalisé un certain nombre d’albums solo pour trompette à la fin des années 1990, publiés uniquement sous forme de CD-R avec des pochettes réalisées par ses soins. Depuis 2000, il a effectué de longues tournées de concerts sur les cinq continents, ce qui lui a permis de tisser un réseau musical mondial avec les musiciens les plus éminents de notre époque. Sa discographie compte aujourd’hui plus de 150 CD / LP.
Depuis 2000, il travaille sur une extension électronique de sa musique à la trompette (en collaboration avec Sukandar Kartadinata). Il reçoit le SWR-Jazzpreis 2006, et le Prix du Jazz de la ville de Berlin 2019.
Il collabore avec notamment les orchestres et ensembles suivants : Globe Unity Orchestra, phosphore, Kammerensemble Neue Musik Berlin, SWR-Symphony Orchestra (direction Michael Gielen), en tant que soliste avec WDR-Symphony Orchestra (direction Ilan Volkov), Splitter Orchester (entre autres avec Matthias Spahlinger, George Lewis) et effectue des résidences notamment au Yamaguchi Center for Arts and Media (Japon) avec Otomo Yoshihide et à l’EMS Stockholm (Suède). Il travaille également en collaboration avec la danseuse et chorégraphe Takako Suzuki dans les œuvres Empire (Semperoper Dresden) et Menut (Kazuo Ohno Festival Yokohama, Japon, Irtijal Festival Beirut, Liban), ainsi qu’avec Jonathan Bepler et Matthew Barney pour le film River of Fundament.

Axel Dörner est l’une des voix les plus singulières de l’improvisation libre. Il a développé un langage complètement différent pour la trompette à la fin des années 1990. La plupart des ensembles dont il fait partie se caractérisent par une collaboration non hiérarchique des musiciens impliqués.